Des élèves de Campin ont créé leur entreprise

Des élèves de cinquième et sixième secondaire de Campin, option sciences-éco, ont créé leur propre entreprise, dans le cadre des LJE, Les Jeunes Entreprises. Une première de commercialiser leur propre produit.

Andrew Hortz, Elise Desmette, Marius Chantry et Marie Jennie Weikl forment l’un de ces deux groupes et ils participent ensemble à cette aventure en commercialisant un emballage réutilisable. « On avait commencé à réfléchir à notre produit l’année passée. Nous sommes partis d’une problèmatique l’aluminium. On a imaginé un emballage réutilisable en tissu, avec une matière plastique sur la face intérieure. L’avantage de ce produit est qu’il se nettoie facilement et qu’il est réutilisable. Il a une bonne épaisseur donc il protège bien les tartines, qui ne sont pas écrasées. En plus d’emballer tartines et baguettes, il peut aussi recouvrir les plats et saladiers. On renouvelle les tissus régulièrement et on essaie de rester le plus local possible. On travaille notamment avec une couturière de Bléharies », indiquent-ils.

« EBALT »

Leur produit s’appelle Ebalt. « E pour Ecologie, Bal pour emballage et T pour Tartines. Notre slogan c’est « Ch’est écologique », pour garder cette identité tournaisienne avec le patois local car on voulait une petite touche de la région ».

Les élèves vendent leur produit via différents canaux. « On le vend directement à l’école ou auprès de nos proches. On a d’ailleurs mis des affiches au sein de Campin. On vend aussi cet emballage via la page Facebook, ou Instagram et nous allons le vendre à l’extérieur comme au marché de Tournai. Le 26 mars, nous organisons par exemple une vente au sein de la galerie des Bastions. Nos emballages sont vendus au prix de 12,95 €. On a réalisé une étude de marché pour savoir ce que les gens sont prêts à mettre et on voulait un prix qui soit abordable, pour un produit local. On avait pour objectif de vendre 150 produits et nous avons bon espoir d’y parvenir ! »,

Une vraie entreprise

Au-delà du produit, les étudiants doivent faire tourner leur entreprise. Un exercice qui demande du temps et des compétences. « Nous devons, à quatre, gérer cinq départements différents : le marketing, les ressources humaines, la comptabilité ainsi que les volets administratif et technique.

Comme nous ne sommes que quatre, on se partage les tâches. Toutes les semaines depuis octobre, on se réunit une heure sur le temps de midi. On prépare un ordre du jour, on débat, on discute. Cette expérience nous apporte aussi de la maturité. Ce n’est pas fictif ! C’est du réel. Si on se plante, on se plante vraiment. On apprend aussi à parler devant les gens, à s’affranchir ».

Ce projet permet d’apprendre le monde de l’entreprenariat et de vivre une première expérience hors du milieu scolaire. « On fonctionne vraiment comme une entreprise. On a dû trouver un nom, un produit, des actionnaires. On a également du faire une étude de marché et on a aussi des impôts à payer, on a des salaires. On pourrait même être en déficit budgétaire mais heureusement, ce n’est pas le cas. Notre produit est commercialisé depuis le 4 décembre. On les a bien vendus et nous avons atteint notre seuil de rentabilité il y a un mois. Et dès qu’on aura vendu tous nos emballages, on cloturera le compte »: Cette expérience se terminera mi-mai.

Une première expérience enrichissante dans le monde de l’entreprenariat. « Deux groupes se sont créés au sein de l’Athénée Campin. En plus de ce groupe qui commercialise les emballages réutilisables Ebalt, il y a un second groupe, Borsa, qui se concentre sur la vente de sacs de course en tissu avec poche intégrée. Ça me fait plaisir de les voir si motivés ! C’est une belle manière de finir les secondaires et de clôturer leur option. Plusieurs des compétences apprises deviennent concrètes et sont mises en pratique », se réjouit leur professeur Guy-Eloi Lebrun, professeur de sciences-éco.

Par Céline Delcroix

Journaliste Nord Eclair | Article publié le 8/02/2022