Mémoire et résistance

Les élèves de 5 et 6èmes années, option Histoire, sont partis enrichir leur désir de mémoire afin d’apprendre à résister aux extrêmes.
 
Première étape : le Bastogne War Museum où nous avons découvert au travers des destins croisés d’une résistante, d’un GI, d’un enfant et d’un soldat allemand la terrible bataille des Ardennes de l’hiver ’44-’45.
 
Comme le général McAuliffe, sachons dire « Nuts! » face à l’injustice, à la barbarie et à l’intolérance !
 

Réveil « nature » et petit-déjeuner convivial avant la découverte du camp de concentration du Struthof et du Musée Alsace-Moselle.

Et certains ont osé dire que ce n’était qu’un détail de l’histoire…
 
Journée difficile aujourd’hui, mais ô combien importante pour nourrir le désir de mémoire. Nos élèves ont marché sur les pas de ceux qui, voici un peu plus de 80 ans, ont enduré le froid, la faim, la peur, la torture, les travaux forcés, la déshumanisation. Pourquoi ? Parce qu’un homme s’était arrogé le droit de nier la dignité humaine…
 
Nos élèves ont vu le camp du Struthof, ont vu les barbelés, ont vu le four crématoire, ont vu la chambre à gaz. Alors, ce « détail de l’histoire », nos élèves peuvent le dire: ce n’en est pas un! Ils peuvent désormais témoigner et sont devenus des passeurs de mémoire.
 
Résister aux extrêmes leur sera aussi plus facile car face aux dangers actuels, l’histoire est et reste un rempart essentiel.
 
La journée s’est poursuivie avec la visite du Musée Alsace-Moselle et un temps libre à Obernai.
 
Après des journées intenses à Bastogne puis au camp de concentration du Struthof, le dernier jour de notre périple se voulait plus détendu. Nous avons donc découvert Strasbourg, sa cathédrale, ses maisons à colombages et encorbellement ainsi que ses boutiques souvenirs, le tout sous un bien agréable soleil de printemps.
 
Au terme de ce voyage, il nous semble important de remercier nos intarissables guides Michel Descamps et Claude Clarembaux, tous deux coachés par l’inusable Guy Derasse.
 
De même, un tout grand merci à Hainaut Mémoire, au War Heritage Institute et à la CNPPA (Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayant-Droits de Belgique) qui ont chapeauté l’organisation.
 
Enfin, ce projet a été mené en parallèle avec l’Athénée royal Jourdan de Fleurus et le Service d’Accrochage Scolaire « Sens-Sas » de Montignies-le-Tilleul, ce qui a permis de belles rencontres.
 
Désormais, nos élèves sont des passeurs de mémoire. Ils portent la responsabilité, comme tant d’autres avant eux de témoigner et, si nécessaire, de résister aux sirènes des extrêmes: « Il faut que quelque part brille et brûle la flamme de la résistance » (Charles de Gaulle)